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(Photo - apuntateapensar.blogspot.com)
Aujourd'hui je lis ce titre dans la presse: "Mali, la France a t'elle raison d'intervenir"?
Ma réponse du tac au tac: "ben non, voyons, laissez-les se taper sur la gueule!!!" Franchement, pour une fois qu'un conflit situé en dessous de la ligne du Maghreb intéresse quelqu'un!!! Chaque année, lorsque je vais voir des expos de photojournalisme, je suis étonnée de découvrir des guerres civiles, des conflits armés ça et là en Afrique dont je n'avais jamais entendu parler avant. Puisqu'ils n'ont pas de ressources pétrolières ou minières, ces pays ne semblent intéresser personne finalement. Et personne ne se doute de ce qu'il se passe vraiment.
Je crois que c'est une bonne chose que l'opinion publique se préoccupe un peu des pays d'Afrique Noire qui souffrent bien davantage que notre bonne vieille Europe, malgré la crise économique incommesurable qui a pris ses quartiers depuis 2 bonnes années déjà. Cela dit, la question de l'ingérence se pose là. Est ce que la France a le droit de se mêler des affaires politiques et civiles d'un pays tiers? Mmmh le Mali faisait partie de ces bonnes vieilles colonies que la France a eu du mal à lâcher... il est somme toute logique que notre président veuille intervenir. Dans quel but? Avec quels enjeux? Seuls le gouvernement et les services secrets ont la réponse.
Quel intérêt d'intervenir lorsqu'on voit dans quelle situation se trouve à présent l'Afghanistan, tombée peu à peu aux mains des Islamistes, ceux-là même qui avaient déclenché les sirènes d'alarme internationales et justifié une guerre avec implication des États-Unis et des pays occidentaux...?
Mais que faire d'autre? Rester les bras croisés et fermer les yeux sur des blessés, des tortures, des carnages humains perpetrés au nom d'une hypothétique guerre de religions? Voir un pays comme le Mali à la culture immense s'effacer de la carte peu à peu aux mains d'illuminés? Ne serait-ce pas pire de laisser des peuples amis s'entretuer?
Au-delà de toute considération naïve et bonne enfant, ne serait-ce pas, par là-même, perdre une porte d'entrée sur le contrôle de l'Afrique Noire...?